LES AUTRICES
Colette Roumanoff est autrice, metteuse en scène et directrice de troupe. Son mari a été diagnostiqué en 2005. Après une période difficile, Colette s’est rendue compte qu’il y avait des moyens d’apprivoiser la maladie, d’en contourner les pièges. Sa démarche de recherches et d’adaptations permanentes, lui a permis de continuer à mener une vie de famille paisible. Elle a partagé son expérience dans quatre livres et un blog : www.BienVivreAvecAlzheimer.com
Cette pièce donne quelques illustrations de ce savoir-faire novateur.
Ce qui a aidé Colette Roumanoff à accompagner son mari pendant les dix années qu’a duré sa maladie, c’est de l’observer, de comprendre son fonctionnement. À chaque situation son remède et si on ne sait pas où est le problème, on peut toujours essayer de détourner l’attention en attendant de trouver la cause.
Valérie Roumanoff est comédienne et auteur de pièces de théâtre, placée aux premières loges de l’évolution de la relation de ses parents, elle a co-écrit avec sa mère cette pièce et y tient son propre rôle : Chloé, la fille de Marco et Odette.
« Le mot clé, c’est la compréhension. Avant de recourir aux traitements médicamenteux, il faut analyser le comportement, repérer les changements et essayer de trouver des explications, qu’elles soient médicales ou liées à l’histoire de vie de la personne. » Trouver une réponse adaptée nécessite une connaissance approfondie de la personne. « Vous ne pouvez pas comprendre quelqu’un ni son comportement si vous n’avez pas un minimum d’informations sur ce qu’il a été, la profession qu’il a exercée, ses expériences de vie, ses relations aux autres, son état d’esprit... »
L'approche de Colette Roumanoff
Rester calme, ne pas s’énerver ni se montrer contraignant sont autant d’attitudes à adopter face à une personne malade. Avec la perte de repères, le sentiment d’insécurité grandit. C’est en maintenant l’insécurité et le stress aussi bas que possible que l’on ralentit l’évolution de la maladie.
« On interprète souvent les comportements de ces personnes à travers notre propre prisme. Par exemple, on se dit que, s’il s’en va, il fugue, alors que pas du tout ! Il cherche les toilettes ou autre chose. S’énerver va empirer la situation. La personne va se sentir mal et c’est là qu’elle va oublier votre prénom ou devenir agressive.»